c'est l'histoire d'elise qui s'en va faire un stage de 3 mois en Uruguay. Impressions d'une europeenne...

jeudi, avril 20, 2006

Quelques jours à Buenos Aires

Il est difficile de comprendre Buenos-Aires en quelques jours, on a à peine le temps de se faire un peu plus qu’une impression furtive. Après Colonia, Buenos-Aires la grande, l’agitée, la prétentieuse selon certains, apparaît dans toute sa citadinité. Du mouvement partout, dans tous les sens….. « Flux » semble être le maître mot ici. Les gens ont plus l’air de courir que de se ballader, les rues sont noires de monde. Tout semble aller très vite jusqu’aux bus qui prennent à peine le temps de s’arrêter pour laisser les voyageurs monter ou descendre.
On pourrait comparer Buenos-Aires et Montevideo à Paris et Marseille parait-il. Cela semble être justifié.
Buenos-Aires est verticale, Montevideo horizontale.
Buenos-Aires est hyperactive et ne s’arrête jamais, Montevideo est plus calme et paisible.
Buenos-Aires attire et porte. Montevideo ne se livre pas spontanément, il faut la chercher.
Elles ont pourtant une chose en commun : leur plan typiquement colonial. Elles sont toutes deux organisées en quadras, un échiquier dans lequel il est très facile de se repérer. Quelques fractures, des changements d’orientation de ces carrés stricts, révèlent les différentes strates de construction de ces deux villes.

Au niveau architectural, Buenos-Aires est hétérogène, voire hétéroclite, mis à part quelques barrios, quelques quartiers typiques d’une époque. Dans le centre, la plupart des bâtiments sont assez hauts et fins. Tous les styles se jouxtent et se confondent : une tour digne de Hongkong, un cube rappelant un HLM, un immeuble quasi-haussmanien, un autre cube, un bâtiment de style colonial…
Beaucoup disent que Buenos-Aires ne déroute pas les Européens, c’est un peu vrai, mais ce mélange d’identités, cette absence d’unité finissent par donner un style à la ville, et en fin de compte lui confère son identité propre, résidant justement dans cette hétérogénéité, ce cosmopolisme. Du moins, telle est mon impression….