c'est l'histoire d'elise qui s'en va faire un stage de 3 mois en Uruguay. Impressions d'une europeenne...

mardi, mai 02, 2006

Le 1er mai, les travailleurs sont dans la rue



"El país productivo y las necesidades de los uruguayos no pueden esperar más, y si alguien tiene que esperar, que esperen el FMI y los organismos internacionales" proclament les banderolles.

Ici, le 1er mai est également le jour de revendications des travailleurs. Chaque année, une grande manifestation prend place à Montevideo où fleurissent banderoles des différents syndicats et drapeaux communistes. Ils envahissent toute l'avenida del Libertador, celle qui mène au Palais Législatif. Une grande tribune est installée, au bout, et les discours contestataires se suivent, ainsi que les différents hymnes que tout le monde reprend en coeur. L'ambiance est calme, bon enfant, mais décidée. Les gens sont réellements en train de se battre pour leurs droits, et même s'ils reconnaissent que le récent virage du pays à gauche a permis à ce pays traditionnellement libéraliste de grandes avancées sociales, il reste beaucoup de chemin à faire, et certains conflits ne sont pas résolus.

Dans Montevideo, tout est fermé, il n'y a ni bus, ni taxi. La ville est complétement morte, les rues sont désertes, trouver des cigarettes ou boire un café aujourd'hui relève presque de l'utopie.
Et puis, en se rapprochant de l'avenida del Libertador, on commence à entendre la rumeur, mais c'est seulement une fois sur place que l'on comprend où s'est rassemblée la population, tous âges confondus.